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pascal adam - Page 4

  • Un an

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    Question. – En un an, que vous a apporté de tenir ce blog ?

    Réponse. – Des lecteurs que je ne connais pas. Parmi lesquels, quelques « amis », qui se déclarent ; et aussi quelques « ennemis », qui ne se déclarent généralement pas, mais dont certains, courageusement, manœuvrent en coulisses. Et, cerise sur le gâteau, dans mon entourage proche, quelque chose comme une trahison (ah, la peur…). Plus sérieusement, Theatrum Mundi m’a permis, pendant un an, de ne pas écrire.

  • Travailler repose

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    Foin de l'avignonnaise brocante de conneries neuves... 

    Je viens de passer les quatre derniers jours à écrire une petite forme dramatique, cinq pages, durée estimée 20 minutes.

    Une pochade, également annoncée Christmas tale.

    Parodie d’émission culturelle télévisée (si l’expression a un sens). Nom de la chaîne : NDE 1, c’est-à-dire Near Death Experience One, NDE signifiant en français Expérience de Mort Imminente.

    Titre de la pochade : Become clever/restez cons.

    (J’aime l’imbécillité de la barre de fraction linéaire, qui est très à la mode. Slash. Il ne manque qu’un dièse pour être au top de n’importe quoi. Quand le langage s'effondre, de nouveaux signes apparaissent?)

     

     

     

     

    Objet dramaturgique : fondre au même ridicule mes détestations et mes fascinations, ainsi que toutes les autres opinions, miennes ou pas miennes, qui se présentent.

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    A lire ici, sur la notion de Culutre :

    En-jeu.

    Interview. Programme : No private joke.

    Rappel : Culutre.

    A lire ici, extraits du texte :

    1. Mission de sévice public.

    3. Saturne, le Touriste et son bébé.

    6. Défense et Illustration du Sinistère de la Culutre 1.

    6. Défense et Illustration du Sinistère de la Culutre 2.

    6. Défense et Illustration du Sinistère de la Culutre 3.

    10. La fin du Pain dur.

     

     

  • Roman par défaut

    Le texte qui suit est une ébauche, abandonnée, de préface ou d’introduction, abandonnée elle aussi, au roman bien particulier, puisque roman par défaut, exclusivement composé de pièces de théâtre intitulé Tout faut – dont le nouveau sommaire est (sommairement, donc) présenté ici.

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    Les raisons de la disparition du théâtre, une des plus hautes formes de la littérature, sont nombreuses.

    La volonté contemporaine, très générale, d’en finir avec les règles, si elle a produit et produit encore nombre d’ « artistes », a tué l’art. (Quand tout est possible, il est presque impossible de ne pas faire n’importe quoi ; et cela, n’importe qui peut le faire.)

    La tragédie, qui mettait en scène la Référence, justifiant ainsi de l’origine du Pouvoir, fut dans son esprit même jugée « protofasciste », et condamnée aussitôt ; quant à la comédie, qui moquait ce même Pouvoir en son action temporelle, ayant elle aussi besoin des subsides des puissants, elle fut jugée trop réellement dangereuse. (La lâcheté est une des conditions du suicide.)

    La manie spectaculaire de l’époque, ensuite, commanda que le texte soit informe, ni ceci, ni cela ; qu’il devienne en quelque sorte « scénario » disparaissant dans sa « réalisation » éphémère : lors la complaisance et le non-sens s’arrachèrent gémellairement le marché. Et il fallut alors que des auteurs satisfaits de leur néant se détrempassent au marécage pour y misérablement grenouiller. (Théâtre, littérature, et même roman, sont des mots que leur surexploitation a vidé de leur contenu.)

    Enfin, la démocratisation massive d’absolument tout, à la recherche d’un consensus totalitaire, hypostasia grossièrement le Dialogue ; et les dialogues à leur tour furent dépossédés de leur originelle puissance conflictuelle. (Il faut désormais que tout conflit réel paraisse absolument barbare.)

    Il se peut toutefois qu’on vous dise qu’il n’y a jamais eu, en France au moins, autant de théâtre, mais c’est sans importance : parce qu’il est ordinairement illisible ; parce que, quand par extraordinaire il est lisible, il ne dit rien, ou vraiment pas grand-chose.

     

    Ce n’est pas seulement un art, une technique particulière, qui meurt, mais la civilisation qui l’a permis. L’Occident fut une manière d’institution du Père, et voici sous nos yeux sa faillite

    Je faux, tu faux, il faut… Ainsi se conjugue le désuet indicatif présent du verbe faillir, dont la troisième personne du singulier recoupe exactement celle du verbe falloir.

    Notre époque ne se compare à aucune autre. Les métaphores historiques sont inopérantes, au sens juridique incompétentes – ou plutôt : ne sont opérantes chaque fois que pour des morceaux prédécoupés du monde, et jamais pour l’ensemble. Je parle ici de mutation anthropologique. Peut-être sous couvert de progrès remontons-nous le temps à grande vitesse, filant vers les grandes matriarchies légendaires, inconnues, effrayantes, franchissant même au passage le mur de l’écriture…

    Or, dans cette affaire d’écriture, justement, qu’est Tout faut, j’ai dû abandonner successivement toutes mes positions, et jusqu’à l’idée d’un repli qui ne soit pas hypocrite. Mais quoi penser d’une critique qui ne commencerait pas par retoquer les positions mêmes de celui qui l’écrit  – et au contraire les conforterait ?

     

    L’absence de règles ne mène à rien, sauf au chaos – et il est vain d’imaginer qu’un chaos d’écriture représente jamais un chaos politique : il s’y fond et c’est tout. Quant aux règles anciennes de la composition dramatique, elles sont mortes avec le monde ancien qu’elles permettaient de représenter ; y recourir par défaut eût été se priver de dire la spécifique ordure de notre époque.

    Les règles simples que j’ai suivies se feront bien assez connaître à la lecture, non moins, j’espère, qu’elles se feront oublier.

  • Poubellication maison

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    – Et maintenant ?

    – Maintenant, j’ai l’air con.

     

    C’est ce que je me suis dit en voyant la ramette posée sur le bureau.

    500 pages écrites. Et serrées.

    Tout faut.

    10 textes.

    Textes de théâtre et sortes d’essais – je ne suis pas un essayiste sérieux, il faut toujours que ça tire vers le pamphlet, la violence…

    Ecrits entre 2005 et 2007.

    Très précisément commencé le 25 décembre 2004 par l’envoi à la poubelle numérique de la bécane d’un texte intitulé Le Commandement de la machine, lui-même écrit de 2002 à 2004.

    – C’est trop gros.

    Coupons.

    Je résume. Parce que, concrètement, ça prend du temps.

    Il faut se décider.

    De ces textes, seuls cinq demeurent.

    Les autres ont dégagé.

    La pièce la plus faible (selon moi), quoique peut-être une bonne idée, Spéculations, perspectives, cauchemar a rejoint Le Commandement de la machine. Poubelle.

    D’autres seront peut-être débitées par morceaux sur ce blog. C’est également une poubelle. D’un sens. Mais pas seulement.

    J’ai conservé par devers-moi, sentimentalisme ? le plus gros morceau, inachevé d’ailleurs, intitulé Catacombes dans la cuisine. A reprendre entièrement. Et à augmenter. Certainement en septembre 2008.

    Restent cinq pièces, retravaillées.

    Du dialogue. Que du dialogue.

    Des dialogues.

    Ces pièces font un roman.

    Par défaut.

    250 pages. Serrées.

    Voilà.

    Champagne.

     

     

     

    Sommaire*

     

    I. Dans les Provinces de l’Ennui

    II. Absolute Wonderland.

    III. Pour une Culutre citoyenne !

    IV. Territoires de la merde

    V. Ce que j’ai fait quand j’ai compris que j’étais un morceau de machine ne sauvera pas le monde

     

     

     

     

     

    (*) Je modifie en fonction de ce nouveau sommaire la numérotation des extraits de Tout faut présentés sur Theatrum Mundi auxquels il est possible d’accéder par la colonne de droite.